jeudi 6 mars 2014

Écriture - Dégrossi (1)

Bonjour à tous !

Comme promis, voici la suite de mon travail sur l'atelier d'écriture. Le texte commence à prendre de la longueur, aussi vais-je vous le présenter en plusieurs parties. La forme n'est pas encore finale et serait sujette à de nombreux ajustements. Mais je vous laisse juger de l'évolution de la chose.





Dans la vie, il faut faire des choix. C’est ce qu’on m’a rabâché pendant les quinze années qu’ont duré ma jeunesse. Alors des choix, j’en ai fait. Comme tous les enfants, j’avais des rêves. Mais moi, j’ai décidé de les réaliser. Je voulais voyager, je voulais être libre, je voulais vivre ma vie intensément. 

Ce qu’on ne raconte pas aux enfants, c’est qu’en choisissant ce chemin, on en voit de toutes les couleurs. Pour le meilleur et pour le pire, vous traversez des périodes de bonheur frénétique comme des déserts de platitude, parsemés çà et là de « vallées de la mort »  où tout n’est que souffrance, torture et peine. 

Je ne regrette rien. J’ai suivi une voie qui demande un grand courage que je n’ai jamais perdu. J’ai traversé des galères, mais j’ai vu des choses que bien peu de gens de mon âge veulent même imaginer voir un jour. 

Aujourd’hui je suis dans une de ces périodes creuses. J’ai bien peu de sous et le confort est loin d’être mon quotidien. Je dors dans un parc au bord de l’Hudson, quand je n’en suis pas expulsé par un gardien zélé. Les levers de soleil sont magnifiques à Manhattan, mais ils ne valent pas ceux du mont Kita au Japon. Je rêve de repartir à l’aventure. Mais les billets pour la liberté sont chers. Et jouer du violon dans la rue n’a jamais été la panacée. Alors je continue de rêver en attendant de repartir. 

Le regard des gens est cruel. Ils m’appellent itinérant et m’observent à peine, toujours avec dédain. Je préfère me dire artiste de rue. Ces gens sont des jaloux, plein de préjugés, qui n’ont jamais saisi leur chance de vivre leurs rêves. Ils voient en moi une menace à leur système si conventionnel. Je suis le pied fragile qui va faire s’effondrer l’échafaudage et révéler toute l’imperfection de leur monde. Je suis là pour leur rappeler qu’ils ont manqué le train. À leurs yeux, je suis un homeless. Moi je préfère artiste de rue. 

Parfois c’est un peu dur, leur regard me fait mal. Alors je ferme les yeux et je joue. Je ne pense plus à rien et je me laisse emporter. Je joue avec mon cœur d’homme libre. Je raconte mes voyages à travers ma musique. Je rêve…

« Est-ce que tu es un chevalier ? »




J’ouvre les yeux et découvre une fillette, plantée devant moi, qui m’observe sans retenue... 

(To be continued...)

mercredi 26 février 2014

Écriture - Matière première

Bonjour à tous !

Aujourd'hui je lance une nouvelle catégorie d'articles dans lesquels je vous présenterai des textes que j'ai écrit. Il s'agit de vous donner un aperçu du travail effectué durant ces études mystérieuses qui me passionnent tant. Vous y verrez des textes bruts - la matière première, les premiers jets issus d'étincelles de créativité, d'inspirations - et des textes ayant subi un processus de réécriture plus ou moins avancé. 

Je commence sans tarder avec un premier jet écrit au cours d'un atelier... particulier. Il était question d'écouter son corps et en particulier ses dents. Oui c'est bizarre, c'est inhabituel, mais le résultat est intéressant. Donc on se concentre sur les dents - ou toute autre partie du corps - et on essaie de ressentir intensément à travers elles. Puis on visualise ces dents habillées d'une couche de métal. Ensuite, il s'agit de retranscrire la sensation dans le caractère, l'attitude d'un personnage préalablement imaginé. C'est bon, vous avez tous suivi? Bon alors, soyons honnêtes, j'ai un peu dévié durant mon processus. Plutôt qu'un caractère pour un personnage, c'est une scène qui s'est imposé à mes yeux. Mais il fallait la raconter à travers les paroles de personnages. J'arrête ici mon explication et vous présente donc mon texte brut : 

Lorie est un itinérant (sans-abri) de 27 ans, qui joue du violon. 
Zoé est une petite fille de 7 ans. 
 

     Zoé -          Est-ce que tu es un chevalier ? Et ça, c’est ton épée ? Ton armure est un peu sale. Mais elle te va bien. De quelle bataille est-ce que tu parles ? J’entends les chevaliers, les bruits de lames, les épées qui s’entrechoquent. Je vois une marée humaine, je sens l’odeur de la sueur, du sang et de la mort. J’ai à la bouche le goût de la victoire, mais c’est une victoire acide.
     
      Lorie -          Je n’aime pas les guerres. Et toi, petite princesse, les aimes-tu ? L’histoire que je raconte parle de héros et de salauds. Elle a un goût de sang, un goût de fer. C’était une grande bataille et l’ennemi venait par vagues incessantes, une véritable marée humaine. Mais les justes étaient les mieux armés : la justice comme épée, l’amour comme bouclier.
Sais-tu qu’autrefois j’étais roi ? Je vivais dans un magnifique château, avec une foule de seigneurs à ma table. Avec chaque jour des festins, avec des troubadours, des jongleurs, des conteurs. Le temps était tellement doux… (Soupirs). Maintenant, je suis trop vieux pour être roi.
     
      Zoé -          Vraiment ? Montre-moi ton royaume !  Je pourrai être une vraie princesse, dis ? J’aimerais avoir de belles robes et un chevalier servant. Je veux vivre dans un château et voir des tournois de chevaliers. Je veux être reine un jour. Est-ce que tu peux m’emmener ?
    
      Lorie -          C’est d’accord, petite princesse. Mais pour que je t’emmène, il faut voyager. Ferme tes yeux et écoute-moi bien, je vais te guider.



     Voilà. Donc c'est évidemment un texte brut. Vous constatez que les idées s'enchaînent assez laborieusement et que le récit aurait besoin de rafraîchissements. C'est ce qui est prévu dans la prochaine étape et que je vous livrerai dans un article à suivre.

     D'ici là, portez-vous bien. 

samedi 15 février 2014

Intello !



Bonjour, bonjour !

Aujourd’hui, je viens vous annoncer mes premières notes de cours. Sans plus attendre :
      -          Compte-rendu de lecture en science-fiction : 87 %, A-, excellent ! C’est la première note que j’ai eue et ça m’a fait chaud au cœur. Le cours de SF me plaît beaucoup et je constate avec plaisir que mon travail plaît également à la prof.
     -          Oral de 5 min présentant un album illustré jeunesse : 9/10, A, excellent ! Encore une note excellente, je suis ravi ! Le travail était assez simple ici, mais ce sont toujours des points pris pour la suite
     -          Première histoire pour enfant (ici 0-3 ans) : 14/15 (93 %), A, excellent ! La note que j’attendais avec impatience. On est ici dans le vif du sujet avec un véritable travail d’écriture. J’ai mis d’autant plus de cœur à l’ouvrage que c’est une histoire que j’ai écrit pour ma petite nièce.
     -          Premier travail de correction de texte (ici, il s’agit de corriger les fautes dans des manuscrits, comme dans les maisons d’édition) : C, bien. Peu satisfait de cette note, j’en assume tout à fait la responsabilité, dans la mesure où le travail demandé est une entreprise minutieuse et que j’ai torché ça à la va-vite. La note n’est pas éliminatoire, bien sûr, mais il y a beaucoup de marge pour progresser. L’axe principal de ce progrès sera la patience.

Globalement, je suis satisfait du travail produit et j’espère continuer sur cette lancée. Ces notes me réconfortent dans l’idée que j’ai fait le bon choix. J’ai de l’inspiration, de la motivation et des projets qui se forment dans ma tête. Je vis à nouveau, j’agis, et ça fait toute la différence. 

Voilà pour la brève de la semaine !


vendredi 7 février 2014

Atelier cuisine



Salut salut !

Vous inquiétez pas, je ne vous oublie pas ! Si je n’écris pas beaucoup sur le blog, c’est que la routine a pris ses droits. Je vais en cours, j’écris, je lis, j’ai froid. Inutile de vous répéter ça toutes les semaines. Cependant, certains éléments s’ajoutent peu à peu à mon quotidien. 

Par exemple, le mercredi est devenu le jour de l’atelier cuisine avec ma coloc Delphine. Chaque semaine nous nous mettons aux fourneaux pour une nouvelle recette. J’aime ça. Les moments qu’on passe sont amusants, la cuisine est souvent réussie, le prix du repas est bien plus abordable et puis ça change du fast-food ou des pates-jambons qui peuvent rapidement devenir la norme si on ne cuisine pas.  En plus, ça nous fait des assiettes pour quelques jours. On est même en train d’embrigader le reste de la coloc (on est 5 en tout) pour nous suivre dans cette activité. Ce mercredi, la recette était : paëlla. J’en avais jamais fait. C’est super chouette à préparer, bien qu’un peu long et assez coûteux si on prend des produits frais. Mais c’est enrichissant en termes de connaissances culinaires. J’ai ainsi appris à préparer du calmar. J’ai découvert que le safran coûte un bras mais est super efficace ! En bref, c’est super sympa ! Ci-dessous quelques photos de mercredi.









Prochaine recette : les galettes bretonnes ! Cette fois, ce sera juste un p’tit plaisir plein de souvenirs. Quoique… Je n’ai jamais préparé de pâte à galette. Donc j’apprendrai quand même quelque chose.

Je vous laisse là avec la paëlla version finale. A très vite tout le monde.