mardi 24 décembre 2013

Temps des fêtes, tant d’effet…



C’est bien la première fois de ma vie que je me réveille un 24 décembre sans l’avoir vu arriver. Peut-être parce que pour la première fois je n’ai eu aucun cadeau à préparer cette année. Peut-être parce que pour la première fois, je me réveille à 6000 km de ma famille. Mais cette date me revient avec une percussion dévastatrice.

Après la tristesse du départ, le blues des fêtes. Je sais que tout le monde (ou presque) me dira que je dois profiter, que j’ai une chance inouïe, que je reviendrai en faire d’autre des Noëls en famille. Mais que voulez-vous ? J’ai le cœur sensible en cette période de fin d’année. Je n’attache pas d’importance au phénomène commercial, religieux ou autre. Noël, c’est le temps de la famille. C’est le temps où on fait le plein de bonheur. C’est le temps de sourire. Alors je vais sourire, parce que je vous sais tous heureux et souriants. Mais laissez-moi encore un temps de mélancolie, juste pour aujourd’hui. Après c’est promis, je vais profiter de la vie !

Joyeux Noël à toute ma famille !

Vous manquez.




vendredi 20 décembre 2013

CAQ en poche !

Bonjour à tous !

Un petit billet pour vous dire que j'ai (enfin !) reçu mon Certificat d'Acceptation du Québec (CAQ). Il s'agit du premier document dont j'ai besoin pour définitivement valider mon visa étudiant. Cette nouvelle est un grand soulagement, parce que je l'ai reçu déjà (il y avait tout de même un part d'incertitude), et aussi parce que je l'ai reçu vite.

Du coup, j'ai bon espoir de commencer mes cours en temps et en heure. Oui parce que, je l'avais pas dit, mais en théorie, je ne peux pas commencer les cours si je n'ai pas mon permis d'étude (dont la demande est maintenant en cours). Après discussion avec d'autres étudiants à l'UQAM (Université de Québec A Montréal, celle où je vais étudier), j'ai appris qu'un simple accusé de réception de la demande de permis d'étude suffirait à me laisser assister à mes cours. En effet, cette partie de la démarche administrative est une formalité et prend juste un peu de temps.

Une fois la lettre d'acceptation en poche, il me restera à faire le "tour du poteau". C'est une jolie expression désignant le fait de quitter le territoire pour repasser par l'immigration et faire valider un nouveau visa.

Voilà voilà ! Donc je suis déjà vachement plus serein qu'hier sur la suite de l'aventure. Et ça fait toute la différence !

Je vous laisse avec une nouvelle photo que certains anciens montréalais reconnaîtront peut-être.


mercredi 18 décembre 2013

Finally back !





C’est bon ! 

Me voilà enfin de retour sur le sol québécois. Après un voyage un peu plus long que prévu, j’ai enfin pu poser ma valise. 

Un voyage plus long car la chance ne m’a pas souri lundi. D’abord, à Paris l’avion est annoncé avec un décollage différé de 35 minutes. Une fois à bord, l’un des passagers s’est senti mal. En l’absence de médecin, l’avion – qui s’apprêtait à décoller – a dû retourner à la porte d’embarquement pour que les secours interviennent. En parallèle il fallait retrouver le bagage du voyageur pour le débarquer en cas de besoin. Finalement, le passager est resté. Mais durant ce laps de temps, les techniciens en avaient profité pour charger du carburant dans l’appareil. Et le camion qui chargeait ce carburant s’est retrouvé en panne sous l’aile de l’avion. Quand ça ne veut pas…

Personnellement, je n’étais pas franchement inquiet, mais certains passagers s’agaçaient. Finalement nous avons décollé sans encombre 1h30 après le décollage annoncé, soit plus de 2h après l’heure notée sur mon billet. Le vol s’est déroulé sans soucis jusque Montréal. Comme d’habitude la bouffe était … sans commentaire. Et, je dois l’avouer, la place est quelques peu limitée. Mais, il faut prendre son mal en patience et le voyage se fait bien. 

Arrivé à bon port, j’ai eu une petite frayeur : un petit passage par l’immigration. Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis de retour à Montréal pour y faire une année d’étude en création littéraire (pour écrire des livres). Pour ces études, il faut un visa d’études. J’ai effectué la demande pour ce visa mais n’ai pas encore obtenu mes documents. Il s’agit généralement d’une formalité. C’est pour cela que j’ai pris la liberté de partir avant d’avoir reçu mes papiers. L’idée étant d’arrivée avec un visa de tourisme dans un premier temps et, une fois mes papiers en main, repasser à l’immigration pour valider mon visa d’étudiant. Quel était donc la raison de cette frayeur me direz-vous ? Eh bien, tout simplement, en prenant mon billet d’avion, je ne pensais pas au fait que sans un billet retour, ma situation pouvait paraître très louche aux agents d’immigration. Voyez le tableau : un jeune touriste français, ayant déjà vécu au Canada, ayant déjà visité Montréal notamment, n’ayant pas de billet de retour, n’ayant pas d’idée précise de la date de son retour, n’ayant pas d’emploi en France, n’ayant pas d’appartement en France, n’ayant pas de compagne en France ou tout autre personne pouvant justifier une attache en France, ça sent l’immigration clandestine, le travail au noir. D’autant que mon expérience en restauration joue contre moi puisque c’est l’un des domaines les plus touchés par le travail illégal. 

Après quelques minutes de négociation, j’ai réussi à lui démontrer ma bonne foi et donc à obtenir l’autorisation d’entrée sur le territoire. Ouf !

Note pour plus tard : Ne pas se pointer en touriste dans un pays sans billet retour...

Passé ces petites péripéties, j’ai enfin pu retrouver Montréal et la ville m’a accueilli « chaleureusement » 























Une fois les présentations faites : "Fabien - Hiver à Montréal, Hiver à Montréal - Fabien", j'ai pu apprécier de retrouver mes marques, à commencer par une bonne nouvelle :  mes cartes fonctionnent toujours (banque et métro). Ensuite j'ai rapidement obtenu un numéro de cellulaire (sur lequel on peut me joindre gratuitement depuis les box-internet françaises), élément essentiel pour toute recherche d'appartement, qui sera ma prochaine étape. 

En attendant, je vous laisse, il est temps pour moi d'aller déguster une bonne poutine !


samedi 14 décembre 2013

Tic, tac, tic, tac...





L’horloge tourne. L’heure du départ approche à grande vitesse. La valise est bouclée, presque tout est bon. Un dernier au revoir à mes proches. Une dernière bouffée de cet amour qui me réchauffera le cœur quand je serai à nouveau dans le froid de Montréal. 

     S’il n’y avait cette appréhension concernant les documents administratifs, je serai parfaitement serein. Triste, un peu, mais serein. Je m’apprête à dévorer à pleines dents cette nouvelle aventure. Et je suis mort de faim ! Il me reste encore tant de choses à faire et à voir dans cette magnifique contrée qu’est le Canada. Adepte des TO DO-LISTS (listes « à faire »), je me suis fixé quelques étapes pour les mois à venir : 

      -          Visiter l’Ouest ! (Vancouver, Los Angeles, la Californie…)
      -          Sauter à l’élastique, again (un super spot dans un cratère, non loin de Montréal)
      -          Refaire New-York (beaucoup de potentiel inexploité lors de ma précédente visite)
      -          Faire du traîneau à chiens
      -          Faire du ski
      -          Manger dans une Cabane à sucre (détail lorsque je le ferai effectivement)
      -          Assister à des concerts (festivals nombreux et variés l’été à Montréal)
      -          Aller voir le Cirque du Soleil (ils ont un chapiteau sur le Vieux Port de Montréal)
      -          Courir le semi-marathon de Montréal
      -          Aller voir les couleurs d’automne
      -          Ecrire un livre

Il s’agit évidemment d’une liste non-exhaustive. J’ajouterai probablement de nouvelles étapes et en enlèverai peut-être certaines. J’ai omis les affaires courantes : aller en cours (et les réussir ! ), trouver une coloc’ d’enfer, trouver du travail (quand mon visa me le permettra), rencontrer beaucoup de gens géniaux, penser aux amis et à la famille de l’autre côté de l’Atlantique, leur donner des nouvelles…

J’en profite pour saluer à nouveau tous ceux que je n’ai pu voir avant mon départ, et ceux que j’ai pu embrasser aussi. Vous allez me manquer, soyez-en certains ! Et j’invite tous les intéressés, les motivés, les téméraires, les voyageurs, les rêveurs, à venir me rendre une petite visite à Montréal. La ville est superbe, la vie y est douce (même en hiver, si si !) et votre présence me fera un grand plaisir !

D’ici là, je vous souhaite à tous une très bonne fin d’année. Profitez du bonheur d’être avec vos proches et pensez aux imbéciles qui vont se geler les fesses à l’autre bout du monde. 

PS : Pas d’inquiétude, je vous ferai un petit billet pour vous dire que je suis bien arrivé.

mercredi 4 décembre 2013

Flashback...



Jour 9021 (3 mars 2012)

Aujourd’hui , je suis à Pénestin, je me sens bien, je suis seul sur mon blocos et j’admire la mer : sauvage, libre, éternelle.
Enfin seul, pas vraiment ! Je suis avec une vieille amie, elle ne parle pas mais lorsque je gratte ses cinq cordes vocales, elle m’envahit au fond de moi-même, je chantonne en anglais :
« I’m gonna move to Canada
Yeah I’ve made up my mind
Leave everything behind
I’ll pick up my guitar and play
A couple of my songs”

La mélodie est triste, mes lèvres frémissent, puis un sourire se dessine sur mes lèvres. Je souris parce que je me sens en vie. Ces paroles d’hier et d’aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est le destin qui me faisait un clin d’œil pour me tenter.
Mais demain, elles auront un sens, demain ce n’est pas du coin de l’œil que je m’en vais cheminer mais bien avec deux grands yeux ronds ouverts et déterminés à capter la moindre parcelle de nouvelles expériences qui m’auraient échappé. J’ai hâte de vivre le jour 9022 comme j’ai hâte de vivre les 36000 autres d’ailleurs.

Puis… une réminiscence, une pensée, un secret enfoui très profondément dans mon être. Une phrase remonte le long de mon gros orteil, me donne des fourmis aux jambes, me chatouille le flanc, passe très vite à côté des aisselles, puis enfin atteint mon hémisphère droit. Celui de l’imaginaire, du rêve, de la fantaisie, celui qui ne croit en aucun fondement mais qui contient la seule et l’unique vraie émotion ! Ce message qui me parvient est celui-ci :
« Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain »
Ou comme j’aime le dire encore
« Carpe Diem »

Mon âme me rappelle une évidence à mes yeux : « N’oublie pas qu’ici est un coin de paradis ». Et en ce 9021ème jour, c’est un paradis terrestre et bien animé qui s’offre à moi : Pénestin, ma famille, mes amis. Tous mes êtres chers sont là, physiquement ou par la pensée au moins, je les sens et je les entends.

Alors désolé mon très cher carnet de voyage, toi qui m’accompagne depuis bientôt 25 ans, je vais te laisser pour te retrouver très vite car je sens cette aura, cette énergie affluer et envahir mon jardin sacré pénestinois !

Je te laisse, je dois aller enlacer ma famille et mes proches. Je dois prendre une dose suffisante d’amour et d’amitié pour les sentir à mes côtés durant cette année !
               
La vie ne se respire qu’une seule fois, alors permets moi de prendre un bon bol d’air et d’affection !

A bientôt mon cher compagnon !


(Merci mon pote...)

dimanche 1 décembre 2013

Je taille...



C’est reparti pour un tour…

A chaque nouveau départ ses joies, ses peines, ses appréhensions. Dans quinze jours, je redécolle. La destination ne m’est pas inconnue. Je retourne en terre conquise. Je retourne à Montréal. Mais pourtant, il y a toujours cette appréhension, cette sensation de se jeter dans le vide. Parce que je pars vers l’inconnu. Pas géographiquement cette fois, mais dans un sens plus large. 

Oui, je pars faire des études. Ces études sont censées durer un an au terme duquel je suis censé rentrer en France. Sauf que… A l’heure actuelle, je n’ai aucune idée de la date de retour. Je ne sais même pas s’il y aura un retour. Cette perspective vertigineuse s’offre à moi comme une grande claque. La dernière fois, je savais que j’allais rentrer. J’avais laissé beaucoup trop de choses en suspens en France pour ne pas revenir. Sans parler du manque que je ressentais vis-à-vis de ma famille. Cette fois, plus aucune attache matérielle : je vends ma voiture, je résilie mes différents contrats, je quitte mon appartement, je confie mon chat… 

Bien sûr, il reste les attaches affectives : les amis, la famille… Comme la dernière fois, je regarde derrière moi avant de me lancer et ce côté de la passerelle est toujours beaucoup plus rassurant que le vide étourdissant qui m’attend de l’autre bord. Pourtant, cette fois encore je vais sauter. Je vais goûter à nouveau à l’ivresse du voyage, de l’aventure, de la découverte. Je vais me lancer pour ressentir cette infinie liberté que m’offre le voyage. Je vais m’extirper d’une vie qui en quelques mois avait réussi à me replonger dans une routine confortable et pourtant tellement envahissante. Fini les heures de travail où mon implication m’a coûté beaucoup de ma vie privée, fini les heures passées à rêver de faire ce que je souhaite vraiment, fini les heures à glander dans mon canapé. 


http://www.youtube.com/watch?v=q0ThifRvEwQ (petite musique d'ambiance)
Je me tire. Je m’en vais réaliser mon rêve. Je m’en vais respirer. Je m’en vais évoluer.