C’est reparti pour un tour…
A chaque nouveau départ ses
joies, ses peines, ses appréhensions. Dans quinze jours, je redécolle. La
destination ne m’est pas inconnue. Je retourne en terre conquise. Je retourne à
Montréal. Mais pourtant, il y a toujours cette appréhension, cette sensation de
se jeter dans le vide. Parce que je pars vers l’inconnu. Pas géographiquement
cette fois, mais dans un sens plus large.
Oui, je pars faire des études.
Ces études sont censées durer un an au terme duquel je suis censé rentrer en France.
Sauf que… A l’heure actuelle, je n’ai aucune idée de la date de retour. Je ne
sais même pas s’il y aura un retour. Cette perspective vertigineuse s’offre à
moi comme une grande claque. La dernière fois, je savais que j’allais rentrer.
J’avais laissé beaucoup trop de choses en suspens en France pour ne pas
revenir. Sans parler du manque que je ressentais vis-à-vis de ma famille. Cette
fois, plus aucune attache matérielle : je vends ma voiture, je résilie mes
différents contrats, je quitte mon appartement, je confie mon chat…
Bien sûr, il reste les attaches
affectives : les amis, la famille… Comme la dernière fois, je regarde
derrière moi avant de me lancer et ce côté de la passerelle est toujours
beaucoup plus rassurant que le vide étourdissant qui m’attend de l’autre bord.
Pourtant, cette fois encore je vais sauter. Je vais goûter à nouveau à l’ivresse
du voyage, de l’aventure, de la découverte. Je vais me lancer pour ressentir
cette infinie liberté que m’offre le voyage. Je vais m’extirper d’une vie qui
en quelques mois avait réussi à me replonger dans une routine confortable et
pourtant tellement envahissante. Fini les heures de travail où mon implication
m’a coûté beaucoup de ma vie privée, fini les heures passées à rêver de faire
ce que je souhaite vraiment, fini les heures à glander dans mon canapé.
Je me tire. Je m’en vais réaliser
mon rêve. Je m’en vais respirer. Je m’en vais évoluer.
Qu'est ce qui va pouvoir remplacer "Un de ces bretons partis à l'autre bout du monde pour vérifier qu'il est mieux en Bretagne! "?
RépondreSupprimerCar "Un de ces bretons rentré en Bretagne pour vérifier qu'il est mieux de l'autre côté de l'Atlantique" ne sonne pas aussi bien...
;)
"Un de ces bretons repartis à l'aventure après avoir fait le plein d'énergie sur la terre de ses ancêtres" ? Peut-être?
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